L'EHESP inaugure sa chaire RESPECT « RÉsilience en Santé, Prévention, Environnement, Climat et Transition » ...

Le 20 mai 2022, Laurie Marrauld, maître de conférences à l'École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP), titulaire de la chaire RESPECT, soutenue par AÉSIO mutuelle, présentera, aux côtés de son équipe, la conférence inaugurale de celle-ci.

Comment assurer une accessibilité durable à la santé, dans un contexte d'augmentation des risques sanitaires et des besoins de santé liés aux changements environnementaux et de tension sur les ressources ?

Telle est la problématique de cette chaire, à laquelle l'équipe va tenter de répondre durant les trois prochaines années.

Trois premiers objectifs scientifiques seront poursuivis et sont inscrits dans la convention :

• comprendre les contours d'un système de santé résilient et produire un document de référence caractérisant les risques sur la santé en lien avec la dégradation de l'environnement ;
• réaliser une recherche-action auprès des acteurs de santé et des usagers du système de santé dans un but de diffusion et d'appropriation des connaissances en santé-environnement ;

• décrire des scénarios prospectifs en prévention, intégrant les facteurs de risques environnementaux sur la santé et des critères d'aide à la décision.

La chaire est adossée à l'équipe « Recherche sur les services et le management en santé » de l'unité mixte de recherche Arènes (UMR 6051) dont l'EHESP est co-tutelle. Cette équipe de recherche a récemment été labellisée par l'Inserm. Ce rattachement de la chaire lui confère une approche pluridisciplinaire entre : sciences de gestion, écologie, sociologie, économie de la santé, philosophie, etc.

L'objectif de celle-ci est de conduire des recherches à la fois autour des conséquences du changement climatique sur la santé mais aussi sur les conditions d'un système de santé plus résilient et à l'impact écologique moindre. « À l'échelle mondiale, le secteur de la santé serait responsable de 4,4 % des émissions de gaz à effet de serre, à l'échelle française ce chiffre grimpe à 7 %. La question climatique fait émerger de multiples enjeux de santé publique qui doivent être anticipés, en prise avec toutes les récentes conclusions du GIEC », précise Laurie Marrauld.

La chaire identifiera, au sein des établissements de santé leurs capacités, limites et opportunités face aux nouveaux facteurs de risque que sont : les épidémies, canicules, événements extrêmes, potentiels enjeux alimentaires... Elle ambitionne de produire des recommandations auprès de ces établissements dans le cadre d'une double stratégie atténuation / adaptation face au changement climatique. La décarbonation des soins et les inégalités de santé devant les risques environnementaux seront également au cœur des travaux.