Dans un monde de plus en plus connecté où les candidats sont mieux informés, sont plus visibles et par conséquent plus convoités, les entreprises doivent adapter leurs méthodes de recrutement aux valeurs privilégiées par les nouvelles générations. Dans ce contexte, Deloitte et JobTeaser.com dévoilent les résultats de la 5ème édition de l'étude « Entreprise idéale de demain ». Menée auprès de 997 étudiants de grandes écoles et d'universités, cette étude dresse un panorama des attentes et aspirations des leaders de demain et permet de dessiner le portrait de l'entreprise idéale de cette nouvelle génération.
« Selon notre étude, l'entreprise idéale se doit de répondre aux multiples attentes des futurs diplômés : internationale de préférence, avec une rétribution attractive et un milieu de travail convivial. Les étudiants désirent travailler dans une entreprise privilégiant les valeurs d'esprit d'équipe, de créativité et d'innovation, et respectant aussi l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Aujourd'hui les candidats ne sont plus à la recherche d'une carrière, ils sont à la recherche d'une expérience », estimeNicolas Lombard, Co-fondateur de JobTeaser.com.
L'entreprise : un lieu d'épanouissement avec de fortes interactions avec l'international
Huit étudiants sur dix ont une image globalement positive du monde de l'entreprise qu'ils considèrent comme un lieu d'épanouissement. De même, leur première expérience au sein de l'entreprise a amélioré l'image qu'ils en avaient pour plus de six étudiants sur dix (64%).
Confirmant les tendances observées dans la récente étude Deloitte & Cadremploi sur la qualité de vie au travail, les futurs actifs sont à la recherche de reconnaissance de leur travail, de missions exaltantes et de convivialité dans leur milieu de travail.
Cette année encore, les grandes entreprises sont fortement plébiscitées et gagnent 12 points par rapport à 2014. Près de deux tiers des étudiants interrogés (59%) souhaitent ainsi débuter leur carrière au sein d'une grande entreprise contre 47% en 2014. Ce souhait peut notamment s'expliquer par la forte volonté d'évoluer dans un environnement international (88%), environnement que les étudiants identifient plus facilement aux grandes entreprises.
Les secteurs financiers et high-tech attirent de plus en plus les futurs diplômés
Les effets de la crise financière commencent à s'estomper, ainsi le secteur de la finance confirme son retour sur le devant de la scène ; il arrive en tête du classement des secteurs avec 17% des voix (16% en 2014). L'industrie est le second secteur le plus attractif (14%), suivie par le secteur high-tech qui progresse de 2 points (12%). On note que le secteur des services recule dans le classement (11% contre 14% en 2014 et 21% en 2013).
Parallèlement, les directions financières, tout secteur confondu, conservent leur pouvoir d'attraction pour près d'un quart des étudiants interrogés (25%). En effet, la finance d'entreprise, en tant que voie royale de la direction générale reste fortement plébiscitée. L'étude pointe également une forte progression des directions des systèmes d'information (+5 points), signe de la vitalité de cette filière qui continue de recruter beaucoup de jeunes diplômés.
L'esprit d'équipe et le développement professionnel, valeurs primordiales pour les jeunes
Cette année, c'est encore la valeur d'esprit d'équipe et de communauté (13%) qui est recherchée en premier lieu par les nouvelles générations, suivie de près par le développement professionnel (12%), l'esprit d'innovation (11%) et le respect de l'équilibre vie privée et vie professionnelle (10%). Les étudiants expérimentent davantage les travaux en mode projet et en équipe pendant leur cursus, ils souhaitent ainsi retrouver cette valeur de partage et de communauté au sein de leur future entreprise.
L'intérêt et la diversité des missions restent le premier critère de choix pour un poste. Les perspectives d'évolutions passent de la 5ème à la 2ème position cette année, en cohérence avec leur volonté de rejoindre une grande entreprise à forte dimension internationale pouvant leur offrir un cadre où ils pourront se former et évoluer.
La rémunération n'est plus le premier critère en termes de rétribution
Si la rémunération reste toujours une source de motivation pour 92% des étudiants, leurs attentes principales en termes de rétribution globale ne portent plus sur le monétaire mais sur l'intérêt du travail, le développement de carrière et l'équilibre de vie.
Pour les futurs actifs, la rémunération doit reconnaître la performance (38%), la compétence (29%) et le potentiel (17%), et pour un étudiant sur deux l'équité est le critère primordial dans la définition du niveau de rémunération, comme l'an passé.
Le salaire idéal des futurs diplômés est en moyenne de 34,6k€, et l'étude montre qu'il existe toujours une différence entre les attentes des hommes et celles des femmes en termes de rémunération puisque les prétentions salariales des femmes sont inférieures de l'ordre de 9% à celles des hommes.
« Les Directions des Ressources Humaines peinent à s'adapter aux spécificités du marché du travail actuel. Il est essentiel que les entreprises se réinterrogent sur l'efficacité des dispositifs de reconnaissance de la performance pour être en ligne avec les aspirations de leurs futurs salariés. Il faut aussi que les méthodes de recrutement soient plus transparentes : ainsi les jeunes parviendront à transmettre plus facilement leur motivation lors des entretiens et démontrer leur adéquation avec le poste. », conclut Philippe Burger, Associé Conseil responsable Capital Humain chez Deloitte.
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