La nouvelle maquette de formation du diplôme d'études spécialisées de médecine générale est publiée au Journal Officiel du 9 août 2023. Elle concrétise l'engagement pris du Président de la République de mars 2022, traduit dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 (article 37).
La médecine générale était la seule spécialité médicale à n'avoir que trois années de formation en troisième cycle de médecine, sans phase de consolidation, ni d'accès au statut de docteur junior. Cet allongement de la formation vise à rénover et compléter la formation des futurs médecins généralistes, à accompagner les jeunes professionnels dans leur futur exercice et faciliter leur installation dès la fin du cursus de formation.
Cette année supplémentaire sera essentiellement effectuée en stage ambulatoire (cabinet libéral, maisons de santé pluriprofessionnelles, ...) sous un régime d'autonomie supervisée par un ou plusieurs praticiens agréés-maîtres de stage des universités. Les internes concernés seront incités à réaliser ces stages dans les zones sous denses. Sur la base du projet professionnel de l'étudiant, le stage pourra aussi être réalisé en centres de santé, en établissements de santé et d'autres types de structures (services de protection maternelle et infantile, services de planification familiale par exemple). Cette expérience diversifiée préparera les futurs médecins de soins ambulatoires de première ligne à des exercices complémentaires dans les territoires.
Fruit des concertations menées par quatre personnalités qualifiées[1] désignées par le ministère de la Santé et de la Prévention et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, la nouvelle maquette de formation présente comme principales évolutions :
La nouvelle maquette de formation entrera en vigueur à la rentrée universitaire 2023-2024 et les premiers étudiants entreront en 4ème année de formation à la rentrée universitaire 2026-2027.
Cette réforme pédagogique constitue un tournant important pour les médecins de soins ambulatoires et une nouvelle étape pour consolider l'organisation des soins primaires dans notre pays. Elle permettra, à court terme, de renforcer significativement la réponse aux besoins de santé, partout en France.
Dans le but d'une bonne mise en œuvre de cette nouvelle maquette de formation, étroitement dépendante des territoires et des réalités de chaque subdivision, les deux ministères ont demandé aux personnalités qualifiées de poursuivre leur mission en organisant, dès la rentrée universitaire 2023, la poursuite de la concertation nécessaire à l'identification des conditions de succès de cette réforme. Ils rencontreront notamment les professionnels de la santé des enfants, des femmes, de la santé mentale et des personnes âgées dès septembre prochain.
[1] Professeure Bach-Nga Pham, Professeur Stéphane Oustric, Docteure Mathilde Renker et Professeur Olivier Saint-Lary
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