Dans son dossier de presse, l'ANEMF s'inquiète de la dégradation des condtions de stage des étudiants hospitaliers.
Le premier cycle, débutant par la première année commune aux études de santé (PACES), est appelé Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales. Il comprend ainsi la 2ème (DFGSM2) et la 3ème année (DFGSM3) d'études. Au cours de ce cycle, l'étudiant approfondit ses connaissances fondamentales, notamment en anatomie ou en physiologie. Il effectue aussi ses premiers stages à l'hôpital, normalement centrés sur l'apprentissage pratique de la sémiologie. C'est également durant le premier cycle que les étudiants en médecine effectuent leur service sanitaire.
Le deuxième cycle des études médicales est appelé Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales. Il comprend la 4ème (DFASM1), 5ème (DFASM2) et 6ème (DFASM3) années d'études. Ce deuxième cycle est aussi appelé «externat», au cours duquel l'étudiant a un statut particulier d'étudiant hospitalier. Il effectue des stages sur tout le cycle, représentant 5 demi-journées par semaines sur 36 mois et rémunérés à hauteur de 129,60 € brut mensuel en DFASM1, 251,40 € brut mensuel en DFASM2 et de 280,89 € brut mensuel en DFASM3. Les stages peuvent se dérouler à mi-temps (5 demi-journées de stage par semaine) ou à temps plein (alternance de périodes de stage de 10 demi-journées par semaine et de périodes de cours), conformément à l'organisation définie par les universités. Il participe aussi au service de gardes, et prépare en même temps les Épreuves Classantes Nationales ou ECNi, examen à l'issu duquel les étudiants sont classés et choisissent un poste d'interne, c'est-à-dire une spécialité et une division de formation.
Le troisième cycle, ou «internat», est organisé en trois phases de formation pratique, afin de former l'étudiant à la pratique médicale.
L'Enquête Précarité a été diffusée parmi les étudiants de premier et deuxième cycle.
L'État des lieux des droits de l'Étudiant hospitalier a été complété par un référent élu étudiant par UFR.
Toutes les méthodologies de ces enquêtes peuvent être retrouvées dans les rapport correspondants
«D'une manière générale, recommanderiez-vous à un de vos proches les études de médecine ?
À cette question, près d'un étudiant sur deux donne une réponse inférieure ou égale à 5 sur une échelle de 1 à 10. De plus, 36,2 % des étudiants en DFGSM2 et 45,8 % de ceux en DFASM3 rapportent une anxiété financière grandissante au fur et à mesure de leurs études.
Depuis des années, le mal-être est symptomatique chez les étudiants en médecine. L'ANEMF a donc mené plusieurs enquêtes autour du bien-être des étudiants en médecine. D'après l'enquête Santé Mentale Jeunes Médecins de juin 2017, 66 % des étudiants et jeunes médecins sont victimes d'anxiété. Le rapport Donata Marra livré en avril 2018 met en avant la nécessité d'un travail autour du bien-être chez les étudiants en santé. La plateforme DFASM lancée en mai 2018 a permis aux étudiants hospitaliers de s'exprimer sur leur statut afin de mettre en avant des axes d'évolution. Tous ces travaux montrent une chose : le mal-être est profond chez les étudiants en médecine.
Chaque rentrée, l'augmentation du coût de la rentrée des étudiants en médecine est mis en avant dans l'Indicateur du coût de la rentrée de l'ANEMF : frais d'inscription et coût de la vie qui augmentent, achat des référentiels, souscription à des organismes de préparation privés pour la préparation des ECNi en fin de deuxième cycle... À ces frais de rentrée s'ajoutent les dépenses engendrées par les études, pendant le service sanitaire, les stages hors du CHU. Ce bilan nous a conduit à quantifier précisément les difficultés vécues par les étudiants au travers de l'Enquête Précarité, diffusée parmi les étudiants du 26 février au 26 avril 2019.
Le statut de l'étudiant hospitalier est au coeur de la formation hospitalière des étudiants en médecine à partir de la quatrième année d'études. Celui-ci cadre les missions, les droits et les devoirs de cette partie de la formation médicale. Ces droits, dont la dernière évolution réglementaire date de 2014, ne sont pas respectés partout. C'est pour cette raison que l'État des lieux des droits de l'étudiant hospitalier a été lancé l'année dernière.
Les constats effectués dans les rapports de ces deux enquêtes vont être repris ici. Et une seule conclusion en ressort : la précarité statutaire et financière des étudiants en médecine doit cesser.
Comme il a été maintes fois répété, étudiants hospitaliers : l'injustice ne peut plus durer !
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