Malgré les plus de 25 000 aides-soignants en activité en Pays de la Loire, les besoins de recrutement se font fortement ressentir en raison, notamment, de l'augmentation et du vieillissement de la population. Les perspectives de postes s'élèvent à plus de 1 800 postes par an. En effet, à la baisse d'attractivité de la formation du métier d'aide-soignant en Pays de la Loire depuis 2015, en région, s'ajoutent 3 500 départs en retraite envisagés d'ici 2023. Avec des besoins croissants de notre population en matière de soins, les postes à pourvoir pour le métier d'aide- soignant sont en progression.
Les établissements de santé et médicaux sociaux peinent à recruter et la Région constate une érosion croissante du nombre de candidats au concours (50% sur les 3 dernières années), malgré une action volontariste menée par la Région et l'Agence Régionale de Santé dès 2015.
Une situation qui s'explique notamment par un déficit d'image du métier mais aussi par un contexte de reprise économique, dont le faible taux de chômage - surtout en Pays de la Loire- est défavorable à l'attractivité du métier.
Face aux premiers signaux de fragilité du secteur, la Région s'est mobilisée pour favoriser l'attractivité des formations sanitaires et sociales dont elle a la compétence, par un volet d'actions concrètes parmi lesquelles :
« L'attractivité démographique des Pays de la Loire tout comme le vieillissement de la population (chiffre), accentuent les besoins en matière de santé. Engagés depuis 2016 à travers notre plan régional pour la santé et ayant fait de l'emploi une priorité de l'action régionale, ce plan d'actions coordonné avec l'ARS des Pays de la Loire s'imposait au bénéfice d'un métier utile sur tout le territoire ligérien, à destination des publics les plus fragiles.» Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire.
« Le métier d'aide-soignant a évolué ces dernières décennies du fait du vieillissement des résidents et de leur dépendance de plus en plus élevée. S'il est parfois difficile, ce métier est porteur de sens et d'humanité. Il doit être soutenu et valorisé. C'est le sens de notre engagement conjoint avec le Conseil régional, pour attirer de nouveaux candidats vers cette formation, et de nos actions en faveur de l'amélioration des conditions de travail en EHPAD. » Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l'ARS.
La Région et l'ARS agissent tous les jours aux côtés des instituts de formation, des employeurs et des professionnels, en faisant connaître la formation et le métier, en finançant et en encadrant la formation de plus de 1 500 adultes chaque année au sein de 27 instituts de formation au diplôme d'Etat d'aide-soignant.
Elles ont décidé de s'unir et de renforcer leurs actions en croisant leurs responsabilités respectives
pour relever le défi de l'attractivité du métier d'aide-soignant Concrètement, ce partenariat se 3
traduit par :
l'ouverture, dès 2020, par la Région de 200 nouvelles places de formation chaque année, à compter de 2020,
la rénovation de centres de formation,
« Améliorer le quotidien des Ligériens et renforcer le développement et l'attractivité de tous nos territoires par une offre de soins solide est au cœur de notre action. C'est la raison pour laquelle, la 2ème Rencontre régionale des maires qui se tiendra le 8 novembre à Sablé-sur-Sarthe sera consacrée à la santé sur les territoires » a complété Christelle Morançais.
Compétente en matière de formation, et dans le cadre du schéma régional des formations sanitaires et sociales 2018/2022 adopté en décembre 2017, la Région assure la gratuité des formations sanitaires et sociales, attribue une rémunération aux stagiaires demandeurs d’emploi et aide à la vie quotidienne pour les élèves en formation. C’est elle qui fixe le nombre de places par institut de formation qu’elle soit initiale, continue, ou par apprentissage, élabore la carte de la formation régionale et les modalités de maillage des instituts de formation. Récemment, elle a été dotée de la compétence de l’orientation pour organiser des actions d’information sur les métiers et les formations, ainsi que sur la mixité des métiers et l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.
La Région attribue des subventions aux 27 instituts de formation afin d’annuler les frais de formation des demandeurs d’emploi et jeunes en poursuite de scolarité, plus de 6 M€ par an. Et pour sécuriser les parcours de formation, elle a récemment décidé de voter une rémunération de stagiaires pour les demandeurs d’emploi, soit 2 M€ de plus. Bien que n’ayant pas eu de compensation financière pour la construction ou la rénovation des instituts de formation
sanitaire, la Région s’engage pour permettre à des étudiants et des élèves ainsi que les formateurs de disposer de locaux permettant la réussite des études. Exemples : l’extension du pôle régional de formation santé social de Laval pour 4.65 millions avec une livraison fin 2020, la construction d’un pôle mutualisé de formation à Saumur réunissant les formations en soins infirmiers et d’aides-soignants avec d’autres établissements de formation (12.4 M€), la rénovation des locaux hospitaliers accueillant les instituts de formation en soins infirmiers et d’aides- soignants (CH de Cholet pour 606 000€ travaux en cours de finalisation et au CHU de Nantes pour 1 042 9000€ depuis 2017).
La formation d’aide-soignant se réalise auprès d’établissements de formation ayant obtenu l’autorisation de la Région pour 5 ans. Le directeur de l’IFAS (institut de formation d’aides- soignants) est doté des diplômes de cadre de santé et d’infirmier, avec une expérience en pédagogie ou en management et les formateurs permanents sont titulaires du diplôme d’Etat en soins infirmiers.
La formation d’aide-soignant est classée au niveau 3 (ex niveau V) et comporte une partie théorique en institut (17 semaines) et une partie en stage (24 semaines). Elle est d’une durée de 10 mois par la voie scolaire (41 semaines). Elle peut se dérouler par apprentissage et est alors organisée sur 18 mois.
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