Sup'Biotech, l'école supérieure spécialisée en biotechnologies de IONIS Education Group, présente en partenariat avec l'Institut Pasteur, le troisième épisode de la 5e saison « Ils font avancer la recherche », série consacrée aux chercheurs de l'Institut. Tous les mois, un nouvel épisode vidéo vous est proposé.
Ces formats courts - environ 3 min - permettent aux chercheurs issus des différents laboratoires de l'Institut d'exposer de façon simple et accessible les sujets de leurs travaux.
La maladie du sommeil
Le 3e épisode de la saison 5 est en ligne
Philippe Bastin, responsable de l'unité de Biologie cellulaire des trypanosomes à l'Institut Pasteur.
Qu'est-ce que la maladie du sommeil ?
La maladie du sommeil est causée par un parasite trypanosome, un unicellulaire qui vit dans le sang. La maladie se caractérise en deux phases différentes.
Le parasite est transmis par une piqûre de la mouche tsé-tsé (située en Afrique centrale), qui se nourrit exclusivement de sang. Le trypanosome accède au corps humain par la salive injectée lors de la piqûre.
Deux grandes épidémies au début du 20e et à la fin du 20e siècle ont touchées plus de 300 000 personnes par an. Aujourd'hui, la maladie est mieux détectée et contrôlée en milieu urbain mais reste très présente dans les zones rurales, où le taux d'infection peut atteindre les 15%. La maladie du sommeil se traduit avec les mêmes effets sur tous les types de patients.
Quels sont les traitements existants ?
Actuellement, il n'existe pas de vaccin, néanmoins certains médicaments agissent lors de la phase précoce ou neurologique. Toutefois ces médicaments provoquent des effets secondaires et engendrent des problèmes de résistance. Le traitement est lourd et peut durer plusieurs semaines; en effet certains parasites restent dans le sang durant plusieurs années. Ce qui est une difficulté en zone rurale, puisque l'accès aux services médicaux est limité.
Où en est la recherche aujourd'hui ?
L'équipe de l'Institut Pasteur travaille sur deux aspects importants.
Les chercheurs ont identifiés une structure qui s'appelle le flagelle, qui permet au parasite de se déplacer et de détecter son environnement. Cette structure contient plus de 500 protéines. Si le flagelle est éliminé, le parasite meurt.
La durée entre la piqûre et l'intégration du parasite dans le sang est de 7 jours. L'équipe cherche à identifier où se situe le parasite à cette période. Elle a déjà réussi à rendre les trypanosomes phosphorescents afin de les suivre tout au long de l'infection. Ce qui permet d'identifier la maladie plus rapidement et de la traiter plus efficacement.
En quoi les biotechnologies vous aident-elles dans votre recherche ?
La mise au point de techniques d'imagerie dont la phosphorescence ont permis de détecter certains parasites. Notamment à travers la peau, il est possible de suivre le parasite et son évolution. Ce sont des techniques sensibles mais non invasives, qui surveillent en continue le développement du pathogène chez le patient.
Pour Sup'Biotech, à l'initiative du projet, c'est une façon de soutenir l'Institut Pasteur en créant avec lui de nouveaux outils de communication et d'accroître la culture scientifique de ses étudiants initiant ainsi des recherches plus approfondies sur les sujets présentés.
Cette collaboration permet à l'Institut Pasteur d'informer le grand public, sur les sujets de recherche de ses équipes. C'est un moyen de vulgarisation scientifique nécessaire pour l'Institut étant donné qu'une meilleure connaissance de ses activités permet également de mieux comprendre l'utilisation qui est faite des dons. En 2013, la générosité publique et produits du patrimoine représentaient 28,6% du budget de l'Institut Pasteur.
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