Dans son enquête Santé Mentale parue en 2017 l'ISNI alertait sur le risque suicidaire des internes en médecine, trois fois plus élevé que la population générale.
3,8 % soit 738 jeunes médecins déclaraient avoir fait une tentative de suicide.
Les causes sont connues et évitables :
Épuisement professionnel : un interne en médecine travaille en moyenne 58h par semaine, plus de 70h en chirurgie et réalise souvent deux à trois gardes de 24h par semaine.
Harcèlement, violences et omerta : chaque semaine l'ISNI accompagne des internes victimes de violences et de harcèlement, moral ou sexuel. Ces actes sont protégés par une omerta entretenue par le cumul des pouvoirs de la hiérarchie hospitalière et universitaire qui possède un contrôle total sur l'avenir professionnel des jeunes médecins. Les changements de villes sont presque impossibles. Les victimes sont donc enfermées plusieurs années avec leurs agresseurs sans possibilité de recours et avec l'angoisse des représailles. MEDIAPART mettait en lumière ce système dans son article du 02 avril.
Face au terrible constat le Ministre de la Santé, Olivier Véran, reste mutique et sourd aux appels de détresse des internes laissant se multiplier les drames, dans l'indifférence.
Les conséquences de cette situation catastrophique et durable sont nettes : 77% des jeunes médecins fuient l'hôpital public
La crise du COVID-19 et l'actuelle troisième vague viennent mettre encore un peu plus en danger les jeunes médecins mais également les patients.
Notre revendication est simple : La Loi et rien que la Loi. Mettons dès aujourd'hui en place un décompte horaire du temps de travail, poursuivons et punissons les agresseurs, pour nos soignants, pour nos patients.
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