COVID-19 : quid de la santé mentale des étudiantes universitaires confinés durant la pandémie ?

Le Centre national de ressources et de résilience, en lien avec le fonds recherche & innovation de la FHF, a souhaité établir une photographie

Publié le 20 novembre 2020

Le Centre national de ressources et de résilience, en lien avec le fonds recherche & innovation de la FHF, a souhaité établir une photographie de l'état de santé mentale des étudiants universitaires en France lors de la période de confinement qui dura du 17 avril au 4 mai 2020.

Cette étude est la plus grande jamais menée au sein de cette population car près de 70000 étudiants, âgés majoritairement entre 18 et 22 ans, ont accepté d'y répondre. Et l'occasion nous est donnée ici de les en remercier à nouveau.

Cette étude a révélé des taux de prévalence élevés de symptômes sévères de santé mentale, rapportés par les étudiants. Parmi lesquels des scores sévères de détresse, d'anxiété, de stress intense, de dépression allant jusqu'aux idées suicidaires.

Les filles ou les personnes non-binaires sont particulièrement touchées par ces symptômes (46,7 % et 71,8 % respectivement).

Parmi les autres facteurs de risque identifiés, la précarité, des antécédents de suivi psychiatrique, avoir éprouvé des symptômes de la maladie Covid-19, une faible qualité de liens sociaux et une faible qualité des informations reçues.


Pour autant, le recours aux soins psychiatriques fut particulièrement faible.

12,4 % des 29564 étudiants présentant au moins un de ces troubles ont déclaré avoir consulté un professionnel de la santé (2,7 % ont contacté le service universitaire de santé).

 

La protection de la santé mentale des étudiants est un enjeu de santé publique qui apparaît encore plus critique dans le contexte d'une pandémie, soulignant la nécessité de renforcer la prévention, la surveillance et l'accès aux soins.