Présenté en juillet 2020 à l'issue de 5 semaines de travaux avec les organisations syndicales et les représentants du système de santé, le Ségur de la santé a abouti à un réinvestissement inédit dans notre système de santé, afin d'améliorer profondément le quotidien de ceux qui nous soignent. Depuis, tout est fait pour que ces engagements pris se concrétisent rapidement. Dès janvier 2021, 650 millions d'euros supplémentaires seront consacrés aux investissements du quotidien des établissements de santé, dont 150 millions d'euros orientés vers les territoires connaissant les inégalités les plus fortes. Jamais une telle aide n'a été apportée sur les investissements courants, qui se traduira dans le quotidien des soignants.
Le plan Investir pour l'hôpital présenté par le Gouvernement en 2019 prévoyait une enveloppe de 150 millions par an destinée aux investissements courants. Mise en œuvre dès 2020, ce soutien apportée au quotidien des établissements de santé avait été très appréciées des services de soins et des professionnels de santé, en répondant à des besoins concrets de matériel, de rénovation des locaux... Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a annoncé augmenter cette enveloppe de 500 millions d'euros issus du Ségur de la santé pour la porter à 650 millions d'euros pour 2021.
« Si nous voulons que nos soignants continuent d'exercer leur vocation, nous devons leurs donner les moyens de le faire ! Et cela demande d'investir pour qu'ils aient accès au matériel dont ils ont besoin quotidiennement, plus encore s'ils travaillent dans un territoire en difficulté. C'est ce que cet investissement massif, permis par le Ségur de la santé, va permettre. » a déclaré Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé
La répartition de cette enveloppe d'investissement se fera de manière déconcentrée, sous la responsabilité des agences régionales de santé. Une première pour un tel montant investi, qui s'inscrit dans la volonté du Ségur de la santé de donner plus de marges de manœuvres aux territoires pour répondre à leurs enjeux de santé.
L'enveloppe destinée au renouvellement des investissements courants s'élève à 500 millions d'euros. Afin que ce budget vienne répondre aux besoins des territoires, sa répartition est confiée aux Agences régionales de santé (ARS) entre les différents établissements.
Fidèle aux engagements du Ségur de la santé, cette enveloppe budgétaire doit permettre d'investir dans du matériel du quotidien, qui, s'il vient à manquer, alourdit la charge de travail et pèse sur les conditions de travail des soignants : pousses-seringues, moniteurs, chariot d'urgences, brancards, lits, etc.
L'utilisation de ce budget affecté à chaque établissement se fera en étroite concertation avec les instances médicales des hôpitaux, afin de répondre aux besoins des soignants : chaque établissement décidera de l'affectation de cette enveloppe en se fondant sur les besoins exprimés par les services de soins et après avis de la communauté médicale d'établissement (CME) et de la commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques (CSIMRT). L'augmentation très importante du montant de cette enveloppe doit permettre d'améliorer significativement et très rapidement le fonctionnement des services de soins. Le ministre des Solidarités et de la Santé manifeste aussi par cette enveloppe d'aide à l'investissement courant son soutien aux équipes soignantes dans leur travail et dans la gestion de la crise COVID.
Une attention particulière portée aux territoires les plus en tension ou en difficulté
Autre engagement du Ségur : réduire les inégalités de santé, qu'elle soit d'origine territoriale ou sociale.
Au sein de l'enveloppe de 650 millions d'euros d'investissement, 150 millions d'euros seront répartis de manière à assurer une péréquation. Sont visés par ces enveloppes confiées aux ARS les départements les plus pauvres et les moins denses, souffrant d'une démographie médicale insuffisante du fait d'un manque d'attractivité. Réinvestir dans ces territoires en difficulté permettra à la fois de répondre aux besoins de leur population, d'améliorer les conditions de travail de leurs soignants et d'améliorer leur attractivité auprès des professionnels de santé.
Un soutien particulier aux territoire ultramarins (départements et régions) est porté par cette enveloppe, chacun bénéficiant de 6 millions d'euros. Ces territoires nécessitent en effet un soutien particulier compte tenu de la précarité des populations et d'une usure accélérée des équipements médicaux.
Outre l'investissement courant, ces dotations pourront financer par exemple des équipements nécessaires à la médecine de proximité (scanners, IRM ostéo-articulaire, endoscopes, biologie délocalisée, etc.), mais aussi participer au financement de projets de santé dans des hôpitaux de proximité.
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