Asterès a construit des prévisions pour l'économie française en fonction de la date à laquelle l'épidémie disparaitrait suite à l'administration d'un vaccin. Dans le cas d'un scénario optimiste, un vaccin serait administré à la fin du second trimestre 2021. La croissance serait alors de 4,7 % l'an prochain, et de 5,1 % en 2022. Dans le cas d'un scénario pessimiste, le vaccin ne serait administré qu'à la fin de l'année prochaine. La croissance se limiterait à 2,7 % en 2021, et accélèrerait à 6,4 % en 2022. La perte de PIB cumulée sur les deux années s'élèverait à 60 milliards d'euros (soit environ 3 points de PIB) du fait d'un délai supplémentaire de 6 mois dans la date d'administration d'un vaccin. Dans les deux scénarios, la dette publique rapportée au PIB plafonnerait en 2021 et baisserait légèrement en 2022. Cependant, le déficit public supplémentaire cumulé sur 2021 et 2022 serait de 30 milliards d'euros si le scénario pessimiste se réalisait.
La note d'Asterès analyse que les secteurs les plus pénalisés par la crise (tourisme, restauration, transport) sont étroitement dépendants de la date d'administration d'un vaccin. Sans disparition de l'épidémie en 2021, leur activité continuerait à se contracter fortement l'année prochaine. Si l'administration d'un vaccin n'était pas effective avant la fin de l'année prochaine, seuls de rares secteurs comme les cosmétiques ou la construction parviendraient à croître modérément en 2021. À l'inverse, seule l'hygiène serait en contraction l'an prochain dans le scénario optimiste. En 2022, la reprise sera plus vigoureuse dans les secteurs qui avaient le plus souffert, comme l'hébergement-restauration.
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