Brigitte BOURGUIGNON, ministre déléguée auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargée de l'Autonomie, et Sophie CLUZEL, secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargée des Personnes handicapées, saluent l'entrée en vigueur ce vendredi 1er octobre de la revalorisation salariale historique des aides à domicile de la branche de l'aide à domicile (BAD)[1], qui œuvrent au quotidien auprès de personnes âgées en perte d'autonomie ou de personnes en situation de handicap.
Brigitte BOURGUIGNON s'était engagée et a effectivement agréé l'avenant 43 à la convention collective de la branche, attendu par les partenaires sociaux, et se traduisant par une augmentation moyenne de 13 à 15% des salaires de la BAD, jusque-là bloqués pendant 17 ans de carrière sous le SMIC.
Pour Brigitte BOURGUIGNON « Cette revalorisation historique des métiers de l'aide à domicile était indispensable pour lutter contre leur précarité et renforcer leur attractivité. D'autres actions, comme l'instauration d'un tarif plancher national présente dans le PLFSS, viendront compléter dès 2022 cette action en direction de ces professionnels, dont l'engagement est indispensable au bien-être des plus vulnérables. »
Un appui très fort auprès des collectivités territoriales
L'État mobilise des moyens conséquents pour accompagner les Départements dans la concrétisation de cette revalorisation. En effet, Brigitte BOURGUIGNON avait obtenu à l'automne dernier, à l'unanimité parlementaire, 150 millions d'euros pour 2021 et 200 millions d'euros par an, dès 2022, pour financer le surcoût du dispositif pour ces collectivités. Ainsi, l'aide de l'État couvrira cette année 70% de ce surcoût, puis 50% dès l'année prochaine. Son montant dépendra du nombre d'heures réalisées par l'ensemble des services du département au titre de l'aide à domicile, de la prestation de compensation du handicap (PCH) et de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).
Brigitte BOURGUIGNON ajoute « Je veux saluer l'engagement des Départements qui ont fait eux aussi un effort en faveur des travailleurs du secteur de l'aide à domicile. »
Pour Sophie CLUZEL « Cette revalorisation des salaires des professionnels de l'aide à domicile permet de répondre au défi de l'attractivité des métiers de l'autonomie. Ils sont le maillon indispensable pour offrir des solutions diversifiées permettant d'accéder à un logement individuel ou partagé pour les personnes en situation de handicap »
[1] Il s'agit des personnels des associations membres des fédérations ADMR, UNA, ADEDOM et FNAFP/CSF.
L'AD-PA appelle néanmoins l'ensemble des Départements à s'engager dès à présent à financer cette mesure, afin que les directeurs soient en mesure d'accorder ces augmentations à la fin du mois d'octobre. Elle souhaite également s'assurer que les revalorisations en début de carrière soient à la hauteur du Ségur de la Santé.
Par ailleurs, dans un souci d'équité et de reconnaissance professionnelles, l'AD-PA appelle à accorder des mesures de revalorisations salariales du même ordre aux salariés de l’aide à domicile exerçant dans des services de statut différent, notamment dans le secteur public hospitalier et territorial.
Plus globalement, l'AD-PA se tient prête à discuter des modalités de mise en œuvre de ces alignements salariaux entre les établissements (bénéficiaires du Ségur), les services à domicile associatifs (bénéficiaires des revalorisations) et les oubliés tels que les résidences autonomie.
Ces alignements de salaires représentent un prérequis à la création d'une véritable filière de l'aide à l'autonomie créatrice d'emplois et de perspectives de carrières épanouissantes.
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