Le gouvernement annonce une augmentation du financement des établissements de santé en 2025

Des financements ciblés pour répondre aux besoins des patients et des professionnels

Publié le 25 mars 2025

Catherine VAUTRIN, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles et Yannick NEUDER, ministre chargé de la Santé et de l'Accès aux soins, ont présenté les grandes orientations de la campagne tarifaire des établissements de santé en 2025

L'ONDAM hospitalier, voté par le parlement en début d'année, s'élève à 109,6 milliards d'euros : ces moyens alloués aux hôpitaux et aux cliniques traduisent une progression des ressources de 3,8 % ce qui représente 3,9 milliards d'euros.

Des financements ciblés pour répondre aux besoins des patients et des professionnels

Afin de maintenir la réponse des établissements de santé aux besoins de santé des Français, les tarifs hospitaliers progressent en moyenne de 0,5 % en 2025, de manière identique pour l'ensemble des établissements, qu'ils relèvent du secteur public ou privé.

Cette hausse s'applique aux soins de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), comme aux soins médicaux de réadaptation (SMR) et contribue au financement de la hausse des charges et le soutien à la reprise des activités.

Un soutien particulier est ciblé sur certaines activités comme la pédiatrie, la greffe, les soins palliatifs et certaines prises en charge de chirurgie lourde et de médecine. Le gouvernement a souhaité accompagner en particulier ces activités hospitalières, car elles n'ont pas encore retrouvé leur tendance pré-crise sanitaire.

En parallèle, un effort particulier est réalisé en faveur des soins critiques, notamment ceux réalisés en service de réanimation, avec une revalorisation de 2,5 % des suppléments tarifaires applicables, ainsi qu'en faveur de l'hospitalisation à domicile (HAD) avec une revalorisation de 1,5 %. Cela fait suite aux engagements pris depuis plusieurs années par le gouvernement pour améliorer les soins à domicile.

Enfin, le Gouvernement s'engage pour les établissements privés au financement de la convention salariale dite « avenant 33 » à hauteur de 80 millions d'euros.

Préparer la médecine de demain

Le soutien aux missions d'enseignement, de recherche et d'innovation (MERRI) est lui aussi réaffirmé, avec plus de 80 millions d'euros supplémentaires leur étant consacrés.

Un soutien renforcé aux établissements en difficulté

2025 marque la fin du dispositif de sécurisation des recettes des hôpitaux (SMA) issu de la crise sanitaire, au profit d'un accompagnement de 235 millions d'euros, spécifique des établissements de santé présentant les situations financières les plus dégradées dans une logique de responsabilité des établissements vers un retour à l'équilibre financier.

Soutien à la santé mentale

En lien avec la grande cause nationale pour 2025, la campagne tarifaire soutient enfin le secteur de la santé mentale avec 400 millions d'euros de plus alloués à la psychiatrie, dont plus de 100 millions ciblés sur des actions à destination des enfants et des jeunes.

Des gestes forts qui répondent aux attentes des acteurs de terrain

Le Gouvernement a aussi souhaité répondre aux demandes des représentants de la profession concernant la CNRACL : une enveloppe spécifique, hors tarifs, compensera intégralement la hausse des cotisations pour les établissements publics.

« Cette campagne tarifaire est une véritable avancée dans le contexte budgétaire actuel. Elle démontre notre engagement à soutenir les établissements de santé et notre détermination à assurer accès aux soins pour tous les Français. Nous voulons aussi améliorer l'attractivité des carrières hospitalières et préparer le terrain aux innovations médicales », déclarent Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, et Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l'Accès aux soins.