Création du GRAPSU (Groupe de Réflexion pour l'Amélioration des Parcours de Soins Urgents).

CRISE DU PARCOURS DE SOINS URGENTS : Un groupe de professionnels de santé se constitue pour apporter des solutions concrètes et immédiates

Publié le 23 mai 2022

Face à la crise qui secoue le système de santé français, des professionnels de santé indépendants issus de tous horizons (hospitaliers, libéraux, infirmières, médecins, régulation, pharmaciens, avocats, directeurs d'établissements, élus...) ont créé un groupe de réflexion, le GRAPSU (Groupe de Réflexion pour l'Amélioration des Parcours de Soins Urgents). Leur ambition ? Proposer des réponses de terrain applicables à court terme pour fluidifier le parcours de soins urgents et améliorer la prise en charge des patients.

Les premières orientations du GRAPSU ont été restituées par leur Président Jean Pierre DEWITTE (ancien DG du CHU de Poitiers) lors d'une conférence de presse organisée mercredi 18 mai 2022 dans le cadre du salon SANTEXPO.

LE CONTEXTE : une crise des services des urgences inédite avant même la période estivale

Le GRAPSU s'est constitué sur l'enjeu de l'amélioration des parcours des soins urgents et non programmés en réponse à la crise grave qui secoue actuellement le système de santé français. Près de 120 services d'urgences sont actuellement en détresse et sont contraints soit de fermer tous les soirs ou certains soirs, ou de dégrader les conditions d'accès par des régulations d'accès. De gros établissements Centres Hospitaliers Universitaires, établissements pivots de territoires ruraux et même urbains, publics et privés sont concernés, alors que la période estivale est encore à venir. Pour rappel, la France compte 640 Services d'Urgence qui reçoivent 21 Millions de personnes chaque année et 350 SMUR.

LES ENJEUX POUR LE GRAPSU : le BON ACTEUR pour le BON SOIN

Il ne faut pas confondre les Urgences et les Services d'Urgences, les premières étant bien plus nombreuses que les seuls passages aux urgences. Selon le Droit Européen, l'urgence se définit comme les soins non prévisibles donc inopinés. Le GRAPSU souhaite, dans le cadre de ses travaux, identifier et porter des solutions en faveur des soins non prévisibles, inopinés qui soient concrètes et rapidement accessibles sur une échelle nécessairement TERRITORIALE.

Le fil conducteur de ses recommandations s'articulera autour du principe du BON ACTEUR pour le BON SOIN par une mobilisation de tous, en tout point du territoire et ce :

  • En amont des services des urgences pour éviter, autant que possible et sans perte de chance, les passages inappropriés dans ces services
  • Au sein des établissements, des services des urgences et des SAMU
  • En aval des urgences en mobilisant des leviers qui permettent de fluidifier le parcours des patients et leur retour à domicile

Il existe déjà des solutions et des leviers opérationnels dans certains établissements qui font leurs preuves mais qui sont trop peu déployés (liens Ville-Hôpital par des agendas partagés CPTS-SAMU, recours étendu aux pharmacies de ville, solutions de Bed Management également accessible depuis la médecine de Ville...). Le GRAPSU va s'attacher à produire un « benchmark » de ces pistes et solutions en les priorisant et en proposant des déclinaisons très opérationnelles adaptées aux enjeux territoriaux non seulement ruraux mais également urbains.

LE CALENDRIER et les PREMIERS TRAVAUX du GRAPSU

  • Des échanges entre ces experts par visio-conférence régulières et en présentiel tous les mois sur une durée la plus courte possible qui n'excédera pas 12 à 18 mois.
  • Élection du président le 18 mai 2022, adoption d'une charte et d'un règlement intérieur définissant les modalités de travail et les principes qui régissent ce groupe de réflexion.
  • Création de sous-groupes de travail pour approfondir des enjeux (par ex. : enquête pour préciser les besoins des citoyens)
  • Une note à venir à l'attention du gouvernement et des élus pour porter les solutions qui auront été identifiées comme devant être déployées sur tous les territoires, éventuellement si nécessaire dans le cadre de vecteurs législatifs