Représentée par sa présidente Brigitte Ludwig, l'UNAIBODE, qui rassemble l'ensemble des infirmiers de bloc opératoire diplômés d'état, considère la suppression de l' Ordre National des infirmiers comme un retour en arrière et se dit outrée de cette décision à l'emporte-pièce, prise à la va vite dans la nuit de jeudi à vendredi par seulement 29 votants.
Dans le cadre du projet de loi de santé, 19 députés ont décidé, et cela contre l'avis du gouvernement, de supprimer l'Ordre National des infirmiers. Votée par 19 voix contre 10, cette décision entérine l' amendement déposé par la députée Annie Le Houérou.
Depuis sa création en décembre 2006, l'UNAIBODE a toujours soutenu l'Ordre qu'elle considère comme un véritable garant de la sécurité des patients, notamment grâce à son action contre l'exercice illégal dans les blocs opératoires.
L' Unaibode s'insurge contre cette suppression qui semble avoir été ourdie par ceux qui ne veulent pas de personnels diplômés dans les blocs pour garantir la sécurité. En effet, au moment où on vient de leur reconnaître la « pratique exclusive d'actes prescriptibles par le chirurgien », qu'en sera-t-il de cette garantie de sécurité assurée par l'Ordre qui poursuit toutes les dérives encore existantes aujourd'hui ?
Qu'en sera-t-il dans les hôpitaux des circonscriptions de ces députés quand des personnes, sans diplôme de bloc, assureront le travail de bloc ?
A l'heure où l'on réfléchit aux pratiques avancées des infirmiers, l'Ordre, qui régule, réfléchit, propose et agit, est indispensable à la pratique déontologique et de qualité que les autres professionnels du soin et les patients sont en droit d'attendre.
L'UNAIBODE et AEEIBO appellent l'ensemble de la profession à soutenir son indépendance et son Ordre et compte maintenant sur la
clairvoyance des sénateurs.
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