Suite à une amputation de la main droite en 2002, Nicolas Huchet se retrouve équipé d'une prothèse classique. Il n'apprécie pas du tout son fonctionnement, aux mouvements très limités, et commence à se pencher sur l'idée de fabriquer lui-même sa prothèse.
Les prothèses de mains polydigitales (ou main bionique) coûtent extrêmement cher, entre 15 000 et 60 000 euros, et ne bénéficient d'aucun remboursement de la Sécurité Sociale. Nicolas Huchet persiste et cherche par tous les moyens une possibilité de concevoir et fabriquer sa prothèse. En 2012 il découvre l'impression 3D dans un laboratoire participatif, le fablab de Rennes. Là-bas il concrétise son projet et fabrique son tout premier prototype de bras bionique. Le premier modèle, très basique, peut simplement saisir quelques objets, mais lui a coûté entre 200 et 300 euros, soit près 100 fois moins cher que la prothèse proposée aux personnes ayant eu une main amputée.
Rapidement, et soutenu dans son projet par les personnes qui deviendront rapidement son équipe associative, Nicolas Huchet fabrique un modèle bien plus performant, totalement conçu en 3D, pour moins de 1000 euros, prix toujours bien inférieur à ceux proposés actuellement.
Nicolas crée son association « Bionicohand » ainsi que le projet "My Human Kit", qui propose des formules de fabrication Do it Yourself (D.I.Y) et également des aides en tout genre pour les personnes souffrant de handicap.
En octobre 2015, l'association Bionicohand termine dans les finalistes du concours Google Impact Challenge, qui récompense les plus beaux projets pour changer le monde. Avec un gain de 200 000 euros lors de ce concours, Bionicohand prévoit d'ouvrir un nouveau laboratoire participatif pour permettre au plus grand nombre, dans les 2 ans à venir, de fabriquer soi-même sa main bionique, mais également son aide auditive, son gant sonar ou encore son fauteuil roulant, dans des coûts bien plus accessibles que les prothèses et aides actuelles.
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