Newpharma se réjouit de la décision du Conseil d'Etat[1] de revoir cet arrêt en général et l'interdiction du référencement payant pour les pharmacies en ligne en particulier.
Ce dernier point essentiel de l'Arrêté du 20 juin 2013 relatif aux bonnes pratiques de dispensation des médicaments par voie électronique[2] handicapait les pharmaciens désireux de vendre en ligne des médicaments sans prescription et ouvrait la voie à toutes les dérives.
Alors que le Code communautaire[3] autorise même la publicité des médicaments sans prescription au niveau européen et que nos voisins allemands et britanniques la pratiquent sans le moindre problème, la France renâclait encore et toujours à permettre à ses e-pharmacies de simplement promouvoir leurs sites.
« Le référencement payant constitue une source majeure de visibilité et donc un enjeu hautement stratégique pour les sites marchands », explique Mike Vandenhooft, CEO et cofondateur de www.newpharma.fr, e-pharmacie à dimension européenne. « Les empêcher d'y avoir recours freinait durablement l'évolution de ce secteur en pleine croissance et gros pourvoyeur d'emplois partout ailleurs en Europe. »
Deux poids, deux mesures : les parapharmacies qui vendent exactement les mêmes produits, hormis les médicaments sans prescription, étaient, elles, parfaitement libres d'investir dans les moteurs de recherche et disposaient dès lors d'un immense avantage concurrentiel qui déséquilibrait le marché.
Mais ce n'est pas tout, Google extrapole la législation française aux acteurs étrangers en les empêchant sans fondement de faire appel au référencement payant en France, ce qui est contraire à la loi et au Code communautaire relatif aux médicaments à usage humain. Newpharma, entreprise de droit belge qui réalise plus de 30% de son chiffre d'affaires dans l'Hexagone, est d'ailleurs en tractations avec le géant américain afin de rectifier cette mesure déloyale.
« Le scepticisme historique des autorités françaises n'était pas fondé ! » déclare Jérôme Gobbesso, cofondateur de Newpharma. « Il est prouvé depuis bien longtemps que la promotion de médicaments sans prescription, et a fortiori des sites qui les vendent, ne présente aucun risque pour la santé. Bien au contraire, nos dirigeants devraient plutôt s'employer à soutenir les acteurs faisant preuve de professionnalisme et d'une éthique irréprochable afin de mieux contrer les marchés parallèles qui délivrent sans vergogne tout et n'importe quoi à des malades souvent démunis face à leurs ennuis de santé. »
Cette ouverture juridique prend tout son sens dans le débat sociétal du patient connecté.
« Le secteur des soins est irrémédiablement voué à se moderniser et à faire appel aux nouvelles technologies afin de pallier à ses défis de coûts et d'efficacité », conclut Mike Vandenhooft. « La prise de position du Conseil d'Etat constitue un premier pas dans la bonne direction d'une médecine française plus accessible. »
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