Sup'Biotech, l'école supérieure spécialisée en biotechnologies de IONIS Education Group, présente, en partenariat avec l'Institut Pasteur, le 7e et dernier épisode de la 6e saison de « Ils font avancer la recherche », consacrée aux chercheurs de l'Institut. Tous les mois, un nouvel épisode vidéo est proposé.
Ces formats courts permettent aux chercheurs issus des différents laboratoires de l'Institut d'exposer, de façon simple et accessible, les sujets de leurs travaux.
Le choléra
Le 7e épisode de la 6e saison est en ligne
Marie-Laure Quilici, responsable du Centre National de Référence vibrions et choléra dans l'unité bactéries pathogènes entériques.
Qu'est-ce que le choléra ?
Le choléra est une maladie bactérienne, infectieuse, épidémique et strictement humaine causée par une bactérie nommée Vibrio cholerae. Aujourd'hui disparu des pays industrialisés grâce à l'amélioration de l'hygiène et de l'assainissement de l'eau, le choléra reste très présent dans le reste du monde.
Cette maladie se contracte par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés qui vont provoquer de fortes diarrhées entraînant une déshydratation mortelle si elle n'est pas traitée.
Lorsqu'un patient est atteint, il contamine son environnement. Les mauvaises conditions d'hygiène jouent un rôle d'accélérateur dans la propagation de la bactérie.
Longtemps considérée comme « le fléau dévastateur de l'humanité », cette maladie est à déclaration obligatoire aux organisations de santé comme l'OMS (Organisation mondiale de la santé).
Avec un taux de létalité compris entre 1 et 2%, près de 200 000 cas de choléra sont déclarés chaque année. Selon l'OMS ces chiffres ne reflètent pas la réalité : la maladie toucherait de 1 à 4 millions de personnes et provoquerait de 30 000 à 120 000 décès par an.
Existe-t-il des traitements ? Où en est la recherche aujourd'hui ?
La déshydratation causée par le choléra entraîne une perte importante d'eau et de sels minéraux. Le traitement le plus simple et le plus adapté est la réhydratation des patients. Ce traitement est très simple à appliquer si tant est que l'eau soit accessible. La première entrave à ce traitement est donc la logistique et l'accès aux soins.
Les vaccins ont une efficacité limitée dans le temps, ils sont principalement utilisés dans des situations où il y a un risque d'exposition au choléra ou bien en début d'épidémie cholérique. Depuis peu, la vaccination est également utilisée à grande échelle de manière préventive dans les pays où le choléra est présent en permanence. Il faut savoir que la maladie elle-même n'est pas immunisante à long terme.
Quelles sont les actions de votre unité ?
L'unité bactéries pathogènes entériques regroupe à la fois des activités de recherche et de santé publique.
Le Centre National de Référence du choléra collabore avec des ONG (organisations non gouvernementales) mais aussi avec des biologistes et les Instituts Pasteur présents dans les pays exposés à une forte épidémie. Sa mission principale est de surveiller les cas de choléra importés en France.
Par ailleurs, l'unité travaille autour de 2 questions essentielles :
· Comment les souches évoluent-elles ?
· Quel est le processus de transmission ?
Le suivi et l'étude des souches bactériennes prélevées sur les patients permettent à l'unité d'effectuer une meilleure prise en charge de la maladie, voire d'en enrayer la transmission.
En quoi les biotechnologies vous aident-elles dans votre recherche ?
Afin de mettre en place les outils nécessaires au traitement de la maladie, il faut étudier de près les bactéries qui en sont la cause. Le séquençage complet du génome de la bactérie Vibrio cholerae peut ainsi apporter à l'unité les données dont elle a besoin pour mener à bien ses missions.
Pour Sup'Biotech, à l'initiative du projet, la production de cette série constitue une façon de soutenir l'Institut Pasteur, en créant avec lui de nouveaux outils de communication. La réalisation de ces vidéos permet également d'accroître la culture scientifique de ses étudiants, en les amenant à approfondir leurs recherches sur les sujets présentés. Grâce à cette collaboration, l'Institut Pasteur bénéficie de nouveaux outils de vulgarisation pour informer sur les thématiques de recherche de ses équipes. Alors que près de 30% de son budget repose sur la générosité publique et les produits de son patrimoine, la communication sur les travaux menés dans ses laboratoires représente pour l'Institut Pasteur un enjeu important pour permettre au grand public de mieux comprendre l'utilisation qui est faite des dons
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